Le
château, le parc , la ville de Versailles incarne le classicisme français qui
est l’art du premier état national de l’ europe et le cadre d’une société
qui s’édifie , l’accomplissement de l’idéal de la renaissance, et un
style nouveau adapté à des nécessités nouvelles. L’ensemble des plans du
château est dû à le Vau , et a
été remanié par Mansart, le parc à André Le Nôtre .
Négliger
le jardin et le parc de Versailles , c’est ne pas comprendre le château.
Charmilles, arbres taillés, palissades à l’italienne, parterres et broderies
à la française, fontaine et jets d’eau, bosquets et fabriques, tous ces éléments
sont bien antérieurs à Le Nôtre. Il a étudié la peinture et
l’architecture, avant 1650 , terrasses, parterres et bassins avaient composé
un espace clos fait pour être vu du château .
Puis,
au prix de travaux gigantesques, on aplanit,
on relève, on établit des plans successifs qui descendent depuis les
terrasses, on assèche, et on rassemble l’eau ou bien on l’a fait venir de
très loin. Cette violence assure le triomphe de la volonté et de
l’intelligence. Le Nôtre en créant une vue à l’infini , a résolu le
problème de géométrie dans l’espace, mais partout en appliquant les lois
d’optique, les règles de la perspective,
il conduit l’oeil, ménage des surprises, construit des décors de théâtre.
Mise en scène destinée à glorifier les rois en l’honneur de qui les dieux,
les nymphes, les satyres, les saisons ...
Le
parc est jonché de sculptures copies d’antiques, les marbres, les bronzes exécutés
d’après des moulages constituant un musée en plein air.
Les
termes sculptés de Vaux le Vicomte ont été réalisés d’après la peinture
de Poussin, à Versailles, le groupe d’Apollon et des nymphes dérive de
l’inspiration du poète de Poussin.
En France, Poussin conçoit n’importe quelle histoire, fable ou poésie dans ses peintures. Avant de travailler, il lisait soigneusement les textes en y réflechissant , et afin de mieux se représenter le passé, il accumulait une documentation figurée.
Il
dessinait les oeuvres antiques, et même les illustrations d’ouvrages archéologiques.
Il
y a chez lui, une volonté de recréation du passé, celle des hommes et de la
renaissance. Poussin exprime les passions humaines et montre l’homme maître
de son destin. Plus tard il cédera au baroque. Poussin n’a pas été le
peintre de l’Eglise, ni de la cour, mais de la bourgeoisie. Avec elle, il aime
évoquer l’antiquité des sages. Il établit ses compositions, des formes
d’une rigueur mathématique, calcule chaque motif, chaque couleur.
Nicolas
Poussin s’illustra dans les paysages et les sujets historiques et
mythologiques. Il occupe une place de premier plan dans la peinture française
en raison de son influence, même s’il passa la majeure partie de sa vie à
Rome. Il prisait particulièrement les sujets mythologiques qu’il sut rendre
très habilement. Ses interprétations des paysages italiens comptent parmi les
meilleures. Il y a dans ses Oeuvres un héroïsme particulièrement apte à
traduire la grandeur des montagnes et la luxuriance de la végétation de ce
pays.
Il
accorda, en comparaison, peu d’attention aux effets atmosphériques ou à la
couleur mais a su rendre l’abondance du feuillage, la majesté des ruines
antiques et des ciels crépusculaires lourds de nuages.
Paysage
avec Diogène 1648 , L’inspiration du poète 1630 , Moïse sauvé des eaux
1638, Paysage avec Orphée et Eurydice 1648, l’orage et le temps calme 1651
La
ville de Versailles, comme Paris, est une ville, urbanisme méticuleux ou tout
est prévu, la largeur, le quadrillage des rues, les places, les façades aux
normes régulières , les demeures bourgeoises simples et uniformes.
En
France, Vauban (1633-1707) entoure le pays d’une ceinture de places fortes .
Il
crée des villes aux plans réguliers.
Il dessine des bâtiments variés, églises, arsenaux, et ces constructions
simples valent par leur rythme.
Un peintre de la période classique :
Nicolas Poussin 1593-1665
Nicolas
Poussin s’illustra dans les paysages et les sujets historiques et
mythologiques. Il occupe une place de premier plan dans la peinture française
en raison de son influence, même s’il passa la majeure partie de sa vie à
Rome. Il prisait particulièrement les sujets mythologiques qu’il sut rendre
très habilement. Ses interprétations des paysages italiens comptent parmi les
meilleures. Il y a dans ses Oeuvres un héroïsme particulièrement apte à
traduire la grandeur des montagnes et la luxuriance de la végétation de ce
pays. Il accorda, en comparaison, peu d’attention aux effets atmosphériques
ou à la couleur mais a su rendre l’abondance du feuillage, la majesté des
ruines antiques et des ciels crépusculaires lourds de nuages.
Paysage
avec Diogène 1648
L’inspiration
du poète 1630
Moïse
sauvé des eaux 1638
Un peintre de la période classique :
Claude Gellée 1600-1682
Claude
Gellée, dit « le Lorrain » naquit à Champagne, dans les Vosges. Ce
peintre est le prince et le poète des paysagistes. Un des aspects les plus
frappants de son Oeuvre est l’immensité de l’espace qu’il représente ;
la couleur en est un autre. Il semble qu’il ait d’abord utilisé un gris
argenté, par dessus lequel il peignait, et ce support donnait un rendu
particulier à l’atmosphère. Ses représentations architecturales sont irréprochables,
mais il ne réussit jamais les animaux et les figures humaines. Ses tableaux
soulevaient une telle admiration que, même avant sa mort, certains peintres
cherchèrent à l’imiter et à faire passer leurs Oeuvres pour siennes. Afin
d’éviter les contrefaçons, il commença un livre de dessins, exécutés
d’après ses tableaux, intitulé « Liber Veritatis. » A sa mort,
ce livre comprenait six volumes de deux cents dessins chacun.
Gellée
était issu d’une famille pauvre, et ses parents moururent alors qu’il était
encore très jeune. Il fut apprenti chez un patissier et se rendit à Rome en
travaillant comme valet pour différents peintres. Peu après son arrivée, il
entra au service d’Agostino Tassi, pour lequel il cuisinait et dont il préparait
les couleurs. Il finit par se mettre à la peinture et étudia très
attentivement la nature. Il restait souvent assis des journées entières à
observer une scène et à étudier les effets de lumière à différents moments
du jour ; sa mémoire était telle qu’il pouvait tout reproduire
exactement sur la toile. Mais ses tableaux représentent rarement une scène précise ;
il s’agit plutôt de compositions réunissant divers éléments picturaux,
assemblés avec une habileté et un goût consommés, et idéalisés ou poétisés
par son exquise imagination. Il aurait étudié à Naples avec Godfrey Waal,
avant d’être l’élève d’Agostino Tassi. Quelques tableaux composés pour
Urbain VII, peu après 1627, assirent définitivement sa réputation. Dès lors,
il reçut des commandes des amateurs d’art de l’Europe entière.Paysage avec
Paris et Anone 1665
Port avec Villa Médicis 1620.
Fresque
de l'histoire des jardins et du paysage
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