Résumé de l’histoire du paysage
18 - Parcs paysagers français
( 1770 à 1900 )
. parc d’ Ermenonville 1775
. parc des buttes-chaumont 1864 à
1867 Alphand et Barillet
.
les fabriques 1770
En France, l’influence de la
peinture viendra principalement de deux peintres :
- Hubert Robert (1733-1808) , il
introduisit des ruines dans le paysage. Il a aménagé les Bains d’Apollon, à
Versailles.
- Fragonard Jean Honoré (
1732-1806) né à Grasse , peintre
de la joie de vivre, il s’imprégna à Rome de l’art italien, étudia
Rembrandt, et Rubens, donnant la priorité à la lumière dans ses paysages.
Le
jardin paysager serait dû à un français et non pas aux anglais , il
s’agirait de Charles Rivière Dufresny (1648-1724)
qui réalisa les jardins de Monsieur l’Abbé Pajot à Vincennes, le
parc de Mignaux près de Poissy.
-
un style particulier : -
Jardin romantique
Le philosophe Jean-Jacques
Rousseau (1712-1778) écrit :
‘L’homme est bon par nature,
c’est la société qui le pervertit ‘
Selon Rousseau, l’art des jardins
a pour but d’embellir et d’enrichir la nature, l’idéal est de composer
non en Architecte ni en Jardinier mais en poète et en peintre
Le style du jardin romantique se
retrouve :
- au hameau du petit trianon de
Marie-Antoinette (1749) , le petit Trianon
créé de 1775 à 1785
- parc d’
Ermenonville (1766)
Le parc d’Ermenonville est crée
sous l’influence de Rousseau, propriété du marquis René Louis de Girardin
(1735-1808), il fut aménagé de 1766 à 1776 avec l’architecte Morel, le
marquis s’inspira des peintures du Lorrain, et
de Poussin. De Girardin fit construire dans son
parc d ’Ermenonville, un temple de la philosophie dédié à Montaigne,
et une colonne pour Rousseau qui fut enterré sur l’île des Peupliers .
Les végétaux sont indigènes
et exotiques : aloès, érables, cèdres, faux cyprès.
La
nature est régie par l’ordre. Selon ce dernier un beau paysage résulte du
respect de l’ordre et de la végétation et des lois d’aptitude des végétaux
aux différents types de sols ou de climats.
comprendre la période romantique
Le
jardin paysager est pensé comme une succession de scènes au début naturelles,
puis romantiques, enfin pittoresques : Les éléments visuels tels que cascades,
torrents, chaumières, revêtent alors une importance particulière.
D’un
paysage naturel idéalisé , on passe alors à un paysage artificiellement
aménagé par l’homme pour paraître naturel :
En
France, le Second Empire (1851) voit la réalisation des grandes percées
parisiennes, et avec elles se développe l’idée de parc public, et les
plantations d’arbres d’alignement.
Les
grands travaux d’urbanisme à Paris ( réseau d’égouts, artères bordées
d’arbres, jardins publics, promenades, squares )
auront lieu sous le Préfet Haussmann
( 1809-1891) et Napoléon III.
Les
forêts autour de Paris, seront réaménagées
comme les 850 hectares du Bois
de Boulogne en 1855 remanié par
l’architecte paysagiste Jean-Charles
Christophe Alphand (1817-1891), :
plantation de 200 000 arbres , sols et reliefs remodelés mais conseillé dans
les plantations et le tracé par Barillet-Deschamps ;
bois de Vincennes en 1864, Parc des buttes Chaumont en 1867, parc
Montsouris...
Dans
les plus grands jardins, des fronts d’arbres plantés , des grilles ouvragées
délimitent nettement l’espace. A l’intérieur , on trouve le mobilier
urbain : kiosques à musique, bancs, abris, ).
Parcs
publics en France :
-
Lille, Barillet-Deschamps, un des collaborateurs d’Haussmann créent le jardin Vauban
-
Lyon , parc de la Tête d’Or 105
ha dessiné par les frères Bulher
-
Marseille, Alphand crée le parc Borely , 54 ha.
- Noël Suquet est à l'origine du parc du palais Longchamp 6 hectares
-
Rennes, jardin du Thabor dessiné
par les frères Bühler
Les
frères Bühler raisonnèrent le tracé des allées dans les parcs, et tracèrent
des courbes harmonieuses, pour eux , la forme de l’allée elle-même est beauté.
« Archétype du jardin
paysager français vu par Alphand selon la conception de Jean-pierre
Barillet-Deschamps ( 1824-1875) :
- le relief est la première chose
à étudier :
les accidents naturels du terrain
s’ils sont fortement accusés fournissent les données principales du sujet à
l étude
- les plantations constituent l’élément
principal de la composition :
Sur les gazons seront placées les espèces végétales les
plus rares pour les mettre bien en vue. Les arbres seront plantés selon leur
forme et leur couleur afin d’accentuer les perspectives. Les espèces à
fleurs formant les massifs seront groupées également en vue et près de
l’habitation . Il est souhaitable de faire prédominer l’espèce commune
dans la région où l’on plante. La nature fournit les grandes lignes mais la
végétation n’obéit pas strictement aux lois naturelles. L’intervention
humaine reste apparente. Le contour des massifs est arrêté par des lignes
correctes qui se rapprochent des formes elliptiques. Les pièces d’eau et les
rivières constituent des accessoires indispensables à un grand jardin. Le tracé
des cours d’eau, l’emplacement des pièces d’eau, les chutes, les
cascades, les rochers , doivent être justifiés par des mouvements du sol et
paraître aussi naturels que possible.
Le principe général est de
conserver l’aspect de la nature sans en faire une copie exacte. Le jardin est
une oeuvre d’art où la sculpture et l’architecture ont leur place marquée.
Le terrain étant nivelé, les
plantations distribuées , il reste les allées à tracer :
- le réseau des allées est
concentrique, les voies qui sont situées sur les points éloignés doivent
toujours ramener le promeneur vers les parties centrales ou vers l’habitation.
Les courbes et les changements de direction devront être souples et justifiées
par des obstacles naturels. L’allée doit se continuer, se diriger vers le
point à atteindre, par mouvement continu en
suivant la direction la plus commode et la plus agréable.
Elle doit être aussi effacée que possible
et l’on ne doit avoir sous les yeux que la partie où l’on se promène
pour cela, elle sera légèrement encaissée afin de disparaître dans le
vallonnement général des pelouses «
Comprendre la période romantique
Fresque
de l'histoire des jardins et du paysage
Art architecture peinture paysage
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